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Femmes de « Tech »

Quan-Tuê CASSARO, CTO chez EMEIS
par David Abiker

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Quan-Tuê CASSARO est CTO chez EMEIS (nouveau nom d’Orpea). Elle est issue de la comptabilité. Pour elle, le sujet n’est pas le manque de femmes dans la tech, mais de donner à celles qui veulent en faire un métier l’opportunité d’en découvrir puis d’en exercer les métiers. 
 

Quel est votre poste actuel et quelles affinités avez-vous avec les métiers de EMEIS ?

J’occupe le poste de CTO group à la DSI group chez emeis. J’ai été IT Manager dans le monde de la santé dans mon parcours professionnel antérieur et j’ai découvert ce monde de l’intérieur. Les contraintes liées au métier de la santé, cela donne un sens à ce que je fais, ne jamais oublier qu’au bout du compte, c’est la sécurité de nos patients qui est en jeu et de pouvoir donner la possibilité à nos soignants de se concentrer sur leur métier : soigner.
 

Qu’est-ce qui a déterminé votre intérêt pour les systèmes d’information ?

Ma curiosité intellectuelle et l’envie d’apprendre tous les jours, de comprendre comment fonctionne cet écosystème complexe qu’est le SI.
 

Quel a été votre parcours académique et qui (ou quoi) vous a motivée pour ce type d’études ?

Mon cas est un cas particulier, je n’ai pas un parcours linéaire, j’ai fait des études dans la compatibilité, et je suis entrée chez un éditeur de compatibilité/finance par hasard et je n’ai plus quitté le SI. Comme quoi, on peut réussir à intégrer le SI par d’autres voies, le tout est d’avoir envie d’apprendre.
 

Quels problèmes pose le manque de femme dans ces métiers de la tech et des SI ?

Je dirais que ce n’est pas tant le manque de femmes qui pose un problème dans la Tech, mais de donner une chance aux femmes qui ont envie de travailler dans la Tech et le SI. Nous les femmes, nous avons une sensibilité différente des hommes, nous appréhendons les situations de manière différente ce n’est pas pour rien que l’on dit que les femmes viennent de Vénus et les hommes de Mars ! Nous les femmes, nous sommes plus pragmatiques mais ne jamais oublier que les hommes et femmes sont complémentaires et c’est ce qui donne la force de réussir à une équipe (et de réussir dans une équipe).
 

Quel plaisir trouvez-vous dans ce job ?

J’adore mon job, car je passe d’un sujet à l’autre, il est divers, je peux le matin parler de techniques avec mes équipes et l’instant d’après, parler de contrats avec mon chef !
 

Quelle est la phrase que vous avez du mal à supporter dans votre quotidien professionnel ?

Je ne poserai pas la question de cette manière, je dirai comment supportez-vous la pression au quotidien et je répondrai qu’il faut prendre du recul par rapport à sa fonction, ne pas prendre pour soi les difficultés mais savoir trouver les solutions avec les autres. Globalement, je n’ai aucun mal à supporter mon quotidien, heureusement, sinon je ne serais pas là où je suis !
 

Quel est la galère professionnelle qui pourrait vous donner des cauchemars ?

Je dirai que ce serait de ne pas être à la page technologiquement, car ce métier nécessite une réelle curiosité intellectuelle et il faut du temps. Il faut aussi savoir prendre son temps, afin d’aller aux forums et séminaires qui présentent les nouvelles solutions, techno, etc. Souvent, je dis qu’il faut savoir perdre du temps pour en gagner.


Quels arguments avanceriez-vous à une jeune fille se disant « l’informatique, la tech, les système d’information ça n’est pas pour moi » ?

Il faut se lancer ! c’est à la portée de tout le monde pour peu que l’on se donne la peine de travailler. Le SI est large, on passe de la technique opérationnelle, à la chefferie de projet, à des postes managériaux. C’est très enrichissant car on en apprend tous les jours. Aujourd’hui, rien ne tourne sans l’informatique au sens large...
 

Quand vous sentez qu’un candidat ou une candidate met votre entreprise en concurrence avec un autre employeur, quels arguments mettez-vous en avant ?

Personnellement, j’ai déjà eu le cas, et mes arguments sont réels : la bienveillance de notre équipe de managers, car je m’entoure de managers ayant le même état d'esprit que moi. Je mets en avant l’envie de créer de la valeur, l’envie de travailler en équipe, l’envie de progresser ensemble et de voir loin. L’envie d’aider nos patients et de donner un vrai outil de travail pour nos soignants car nous sommes tous touchés de près ou de loin par nos familles, nos amis qui sont dans des structures de santé tel qu’EMEIS.

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